🌿Déconnexion corporelle : comment redonner la place à notre boussole intérieure ?
- Alexandrine Boileau
- il y a 6 jours
- 4 min de lecture
On parle beaucoup des émotions, de leur gestion, des pensées qui les accompagnent… mais on oublie souvent l’essentiel : avant d’être une expérience mentale, une émotion est un vécu corporel.
Elle se signale par une tension, un nœud dans le ventre, un cœur qui accélère, un souffle qui se raccourcit.
Le corps ressent toujours avant que la tête n’analyse.
Dans l’addiction, l’anxiété, les troubles alimentaires ou l’épuisement, cette vérité devient encore plus centrale : le corps est souvent le premier à dire que quelque chose ne va plus, et paradoxalement le dernier que l’on écoute.
Je le vois dans mon accompagnement, et je l’ai vécu dans mon propre parcours : tant que l'on avance “contre son corps”, rien ne se stabilise durablement. Mais quand on réapprend à sentir, à décoder, à respecter ce que le corps exprime, quelque chose s’apaise, se réorganise, se remet en mouvement.
🔥 Quand le système nerveux passe en mode survie : la déconnexion corporelle
Lorsqu’une addiction s’installe — ou lorsqu’un stress devient chronique — le corps cesse de fonctionner dans un état de fluidité. Peu à peu, nous nous éloignons des signaux envoyés par notre corps : c'est la déconnexion corporelle.
Il se met en hypervigilance :
tensions musculaires permanentes,
sommeil perturbé,
digestion instable,
respiration courte,
irritabilité ou fatigue disproportionnée,
besoin impérieux d’apaiser quelque chose, tout de suite.
Ce n’est ni “un manque de volonté” ni “un défaut de caractère”.
C’est un système nerveux débordé qui tente désespérément de retrouver un équilibre.
L’addiction — qu’il s’agisse de substances ou de comportements — devient alors un régulateur instantané, une tentative de calmer un chaos interne souvent inavoué. Pas parce que c’est “le bon choix”, mais parce que c’est parfois le seul qui semble possible quand on n’a plus accès à ses repères corporels.
🌫️ Quand les signaux du corps se brouillent
À force de fonctionner dans cette tension, les signaux internes se mélangent :tu ne sais plus si tu as peur ou honte, si tu es triste ou épuisée, si tu as besoin d’aide ou de t’isoler.
On parle alors de “perte des sensations internes”, ou d’une forme d’alexithymie émotionnelle : on ressent trop, trop fort, ou plus rien du tout.
C’est souvent dans ces périodes que naissent les phrases difficiles :
— « Je ne me reconnais plus »
— « Je fais des choses que je ne comprends pas »
— « Mon corps réagit avant que j’aie le temps de réfléchir »
Ce n’est pas une faiblesse.
C’est le signe qu’un système nerveux saturé a perdu sa capacité de régulation autonome, comme un instrument désaccordé qui joue juste… mais plus au bon moment.
🧠 Le corps garde la mémoire
Même quand la tête “oublie”, le corps, lui, continue de se souvenir.
Il retient :
les peurs anciennes,
les tensions accumulées,
les scénarios de survie appris trop tôt,
les émotions non exprimées.
Un mot, une odeur, un lieu, une situation… et tout se réactive sans prévenir. C’est ce que l’on appelle la mémoire somatique.
Mais ce qui a été appris peut être désappris. Ce qui a été inscrit peut être transformé. À condition d’oser réécouter le corps plutôt que de lutter contre lui.
🌱 Le retour au corps comme chemin de rétablissement
Le travail sur soi n’est pas uniquement cognitif. Il n’est pas seulement constitué de prises de conscience, d’analyses, de mots justes.
Le rétablissement passe par un retour à l’intérieur :sentir, observer, décoder, ralentir, accueillir.
Progressivement, on réapprend :
à distinguer une émotion d’une pensée,
à sentir la fatigue avant l’effondrement,
à reconnaître les tensions qui annoncent une crise,
à écouter le corps sans en avoir peur.
Lorsque le corps retrouve sa place, nos choix deviennent plus libres, plus alignés, plus respectueux de nous-mêmes.
🌟 Comment le Neurofeedback Dynamique facilite ce retour à soi
Le Neurofeedback Dynamique NeurOptimal® n’impose aucune direction au cerveau. Il n’analyse pas, ne corrige pas, ne cherche pas à modeler quoi que ce soit. Il observe le fonctionnement cérébral en temps réel et renvoie simplement une information lorsque le système s’éloigne de son équilibre naturel.
Ce n’est pas une contrainte : c’est un miroir. Un retour instantané qui permet au système nerveux de se réorganiser à son propre rythme, selon ses propres priorités.
Et lorsque le cerveau retrouve de la fluidité :
le corps se détend,
la respiration s’apaise,
les émotions deviennent plus lisibles,
les envies compulsives diminuent,
la lucidité revient,
la conscience corporelle s’affine,
les choix redeviennent possibles.
Le Neurofeedback ne remplace pas un travail thérapeutique :il en prépare le terrain, il en augmente la portée en redonnant à la personne un système nerveux plus disponible, plus réceptif, plus stable.
🌸 Se réconcilier avec son corps : un acte de liberté
Beaucoup de personnes pensent que se reconnecter à son corps, c’est perdre le contrôle. En réalité, c’est l’inverse.
C’est lorsque l’on ignore ce que le corps exprime que l’on reste prisonnier de fonctionnements automatiques. C’est quand on réapprend à écouter, ressentir et décoder que l’on regagne sa liberté de choix.
Le corps n’est pas un obstacle au rétablissement. Il en est l’entrée. Il en est la boussole. Il en est parfois le premier allié — celui qui murmure encore, même lorsqu’on a l’impression que tout s’effondre. ➡️ Pour plus d'infos sur le Neurofeedback Dynamique : www.neuromoov.fr
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Prenez soin de vous,
Alexandrine 🌻
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