Stigmatisation en santé mentale : comprendre pour mieux la dépasser 🌱
- Alexandrine Boileau
- 21 sept.
- 3 min de lecture
🌍 La stigmatisation : de quoi parle-t-on ?
La stigmatisation en santé mentale désigne l’ensemble des attitudes, jugements ou discriminations dirigés contre les personnes vivant avec un trouble psychique. Elle prend racine dans la peur et le manque de connaissance. Historiquement, les troubles mentaux ont longtemps été associés à la folie, à l’internement ou à la dangerosité.
Même si les choses évoluent, ces représentations persistent encore aujourd’hui.
Concrètement, la stigmatisation se traduit par des phrases comme :
« Les personnes souffrant de schizophrénie sont violentes »
« La dépression est un manque de volonté »
« Les troubles alimentaires, ce n’est pas si grave »
Ces idées reçues sont profondément éloignées de la réalité.
Dans les faits, la majorité des personnes concernées ne sont pas plus violentes que la population générale, et la dépression ou les TCA sont des maladies graves qui nécessitent un suivi médical et psychologique.
Ayant moi-même souffert d’anorexie mentale sévère, j’ai souvent entendu : « Tu n’as qu’à manger », comme si la volonté suffisait. Ces remarques banalisent une souffrance immense et renforcent le sentiment de solitude.
La stigmatisation contribue à l’isolement, au rejet social et freine l’accès aux soins, car beaucoup hésitent à consulter de peur d’être jugés ou incompris.
📚 Référence : Corrigan, P. W., & Watson, A. C. (2002). Understanding the impact of stigma on people with mental illness. World Psychiatry, 1(1), 16–20.
🔄 L’auto-stigmatisation : quand le regard des autres devient le sien
La stigmatisation ne vient pas seulement de l’extérieur. Lorsqu’elle est intériorisée, elle devient auto-stigmatisation. La personne intègre les préjugés dont elle est victime et les retourne contre elle-même.
Cela peut se traduire par des pensées comme :
« Je ne mérite pas d’aller mieux »
« Je suis faible »
« Personne ne pourra me comprendre »
Dans mon propre parcours, j’ai longtemps pensé que je n’étais « pas assez malade » pour mériter d’être aidée, ou que je devais « gérer seule ». Ce type de croyances enferme et empêche d’aller chercher du soutien, alors même qu’il est vital.
Ces croyances limitantes créent un cercle vicieux : perte d’estime de soi, repli sur soi, abandon des soins, et parfois aggravation des symptômes.
L’auto-stigmatisation est particulièrement destructrice car elle empêche d’accéder aux ressources disponibles, renforçant l’idée d’être seul face à la maladie.
📚 Référence : Livingston, J. D., & Boyd, J. E. (2010). Correlates and consequences of internalized stigma for people living with mental illness: A systematic review and meta-analysis. Social Science & Medicine, 71(12), 2150–2161.
🤝 L’importance de l’accompagnement pluridisciplinaire
Face à la stigmatisation et à l’auto-stigmatisation, il est essentiel de rappeler que la santé mentale nécessite une prise en charge globale. Psychiatres, psychologues, diététiciens, infirmiers, mais aussi pairs-aidants apportent chacun une pierre à l’édifice.
Dans mon propre parcours, c’est la combinaison d’un suivi médical, d’un accompagnement psychologique, de groupes de remédiation cognitive et émotionnelle et du soutien de proches bienveillants qui m’a permis de trouver une voie de rétablissement. Ce travail d’équipe a été indispensable pour me sentir entendue et légitime dans ma souffrance.
🌿 Le Neurofeedback Dynamique comme ressource complémentaire
Le Neurofeedback Dynamique NeurOptimal® a été, pour moi, un tournant décisif. Là où les mots me manquaient parfois, cette approche a offert à mon cerveau un espace de régulation sans jugement, sans effort conscient.
Concrètement, les séances m’ont aidée à : ✔ calmer l’agitation mentale liée aux ruminations, ✔ retrouver de l’apaisement face à l’anxiété, ✔ améliorer mon sommeil, ✔ être plus disponible pour trouver mes ressources internes.
Aujourd’hui j’accompagne à mon tour, dans mon cabinet, à Nantes, des personnes en souffrance avec Neurofeedback Dynamique NeurOptimal®, parfois dans l'attente ou en complément d’un suivi pluridisciplinaire. Beaucoup témoignent, séance après séance, d’un sentiment d’apaisement et d’une meilleure capacité à prendre du recul.
📚 Référence : Hammond, D. C. (2011). What is neurofeedback? Journal of Neurotherapy, 15(1), 37–41.
🌱 Changer le regard, semer l’espoir
Lever la stigmatisation, c’est aussi partager des témoignages de rétablissement. Oser dire que la souffrance psychique n’est pas une fatalité.
Chaque parcours est unique, mais chacun mérite d’être accueilli avec respect et humanité.
C’est dans cette optique que je propose mon accompagnement : avec mes savoirs expérientiels de pair-aidante en santé mentale, en cours de certification de Patiente-Experte Addictions, et les ressources comme le Neurofeedback Dynamique. Mon rôle est d’être ce pont entre l’expérience vécue et les outils professionnels, pour montrer que le rétablissement est possible, et surtout qu’il a du sens.
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📍 NeuroMoov – Nantes Siret : 934 154 626 00022
Prenez soin de vous 🌻
Alexandrine Boileau - NeuroMoov
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