🧠 Pourquoi est-ce si difficile de parler de sa santé mentale ?
- Alexandrine Boileau
- 6 mai
- 3 min de lecture

En 2025, la santé mentale est enfin reconnue comme Grande Cause Nationale. Et pourtant… parler de santé mentale reste, pour beaucoup, un exercice délicat. On se sent vulnérable, incompris, parfois jugé. Pourquoi ? Que reste-t-il de l’héritage historique et des représentations collectives ? Et surtout, comment peut-on faire évoluer les regards et les pratiques ?
Voici quelques pistes, nourries par mon expérience et ce que j’observe chaque jour chez NeuroMoov.
🌑 Une histoire lourde de sens : de l'asile à l'isolement intérieur
Pendant des siècles, la maladie mentale a été perçue comme une menace. Dès l’Antiquité, ceux qui étaient jugés "fous" étaient mis à l’écart. L’enfermement en asile s’est institutionnalisé au 19e siècle avec une approche centrée sur le contrôle, plus que sur le soin.
👉 En France, la circulaire de 1960 a marqué un tournant en initiant la "psychiatrie de secteur", visant à soigner dans la cité. Pourtant, l’image de l’asile reste bien ancrée dans les représentations collectives. Parler de santé mentale, c’est encore aujourd’hui affronter cette mémoire collective, teintée de peur et de honte.
🔎 Selon l'OMS, près de 60% des personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent pas de traitement, souvent à cause de la stigmatisation. (OMS, 2023)
🎥 Cinéma, médias et stéréotypes : une réalité distordue
Qui n’a jamais vu un film où le "fou" est violent, imprévisible, dangereux ?
Le cinéma hollywoodien a souvent caricaturé la souffrance psychique, et cette représentation erronée alimente les idées reçues.
📉 Une étude de 2021 menée par l’Université de Californie du Sud (USC Annenberg) montre que dans les films populaires, près de 70 % des personnages souffrant de troubles mentaux sont représentés comme violents.
Et pourtant… les personnes concernées sont statistiquement moins violentes que la moyenne, sauf en cas de crise sévère non prise en charge. La peur, ici, est alimentée par l’ignorance.
💼 Le tabou de la santé mentale dans le travail et le logement
Même si la parole se libère dans certaines sphères, dans le monde professionnel, il reste très difficile d’aborder sa santé mentale. Fatigue chronique, burnout, dépression, anxiété... sont encore souvent perçus comme un manque de résistance ou de compétence.
🏘️ Côté logement, les discriminations sont également bien présentes. Avoir un trouble psychique peut freiner l’accès à une location ou une colocation.
📊 Selon une enquête menée par Santé mentale France (2022), 34 % des personnes suivies en psychiatrie disent avoir subi une forme de discrimination au travail, et 21 % pour l’accès au logement.
💬 Et pourtant… la parole se libère, doucement
Heureusement, les choses évoluent. Les réseaux sociaux permettent aujourd’hui à des personnes concernées de témoigner, sensibiliser, normaliser. Les hashtags comme #santémentale, #parlonsen, #maladievécue deviennent des espaces de libération.
Je suis particulièrement inspirée par le travail de pairs-aidants ou de professionnels engagés, qui œuvrent pour une parole décomplexée, dans le respect et l’écoute. Des figures comme Fabrice Midal, François Bourgognon ou Frank Lopvet participent aussi à changer le regard sur la souffrance humaine.
🌿 Mon approche avec le Neurofeedback Dynamique NeurOptimal®
Dans mon cabinet NeuroMoov, je reçois des personnes qui n’osent pas toujours mettre des mots sur ce qu’elles ressentent. Elles me parlent de fatigue, de charge mentale, de sommeil difficile, d’hypervigilance émotionnelle… Et peu à peu, la parole se fait plus claire, plus confiante.
✨ Le Neurofeedback Dynamique NeurOptimal® n’a pas pour but de "traiter" un diagnostic. Il accompagne la régulation du système nerveux central. Il permet au cerveau de retrouver de la souplesse, de la clarté, de la stabilité. Et souvent, cela agit en profondeur sur l’anxiété, les ruminations, le stress chronique. La personne reprend du pouvoir sur elle-même, à son rythme.
🧠 Une étude parue dans Frontiers in Human Neuroscience en 2022 a démontré que le neurofeedback améliore les symptômes anxieux et dépressifs grâce à une meilleure autorégulation cérébrale (source).
✨ Conclusion : Osons changer le récit
Parler de santé mentale, c’est reprendre le pouvoir sur son histoire. C’est dire : "Je ne vais pas bien, mais j’ai le droit d’exister, d’être écouté·e, et de me reconstruire."
La santé mentale nous concerne tous. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une dimension essentielle de notre humanité.
🙏 Si cet article résonne pour vous, si vous ressentez le besoin d’un accompagnement doux, confidentiel, et respectueux de votre rythme, je serai ravie de vous accueillir. Prenez soin de vous 🌻
Alexandrine Boileau.
📍 NeuroMoov – Pontchâteau
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