Et si nous arrêtions de vouloir être une "meilleure version de nous-même" ? 🌿✨
- Alexandrine Boileau
- 17 févr.
- 3 min de lecture
Dans un monde où le développement personnel est omniprésent, on nous pousse sans cesse à nous améliorer, à devenir une "meilleure version de nous-mêmes", à optimiser chaque facette de notre vie.
Et si cette quête permanente d’évolution nous éloignait, en réalité, de ce que nous sommes profondément ?
Aujourd'hui je vous embarque dans une réflexion plus personnelle... Plutôt que de chercher à nous transformer, pourquoi ne pas apprendre à nous accueillir, avec nos forces et nos fragilités, nos parts de lumière et d’ombre ?
L’illusion de la perfection : un idéal de meilleure version inatteignable 🚧
Nous vivons dans une époque où tout semble pouvoir être optimisé : notre corps, notre esprit, notre productivité, nos émotions… Il faut toujours faire mieux, être plus fort, plus calme, plus performant, plus épanoui.
Mais cet idéal est une illusion. En cherchant à devenir quelqu’un d’autre, à gommer nos imperfections, nous risquons surtout de nous éloigner de nous-mêmes. Nous nous condamnons à une frustration permanente, car il y aura toujours un palier supplémentaire à atteindre, un défaut à corriger, un progrès à faire.
Comme l’explique François Bourgognon dans son livre Cessez de faire votre propre malheur, ce sont souvent nos propres pensées et jugements qui créent notre souffrance. Vouloir à tout prix "changer", "s’améliorer" ou "gérer ses émotions" nous enferme dans une boucle d’insatisfaction perpétuelle.
S’accepter, c’est s’aligner avec le vivant 🌱
Si nous observons le monde autour de nous, nous voyons que tout est équilibre.
🌌 L’infiniment grand, l’univers, fonctionne avec une harmonie parfaite.
🔬 L’infiniment petit, nos cellules, suivent un équilibre précis.
🌍 La nature, elle, ne cherche pas à s’améliorer, elle évolue avec ce qui est.
Alors pourquoi nous sentirions-nous imparfaits ?
Pourquoi refuserions-nous certaines de nos facettes, comme si elles étaient des erreurs à corriger ?
🌿 Nous sommes faits ainsi pour une raison. Nos blessures nous construisent autant que nos réussites. Nos peines donnent du relief à nos joies. Ce que nous appelons nos "défauts" sont aussi nos forces sous un autre prisme.
Comme le dit Franck Lopvet, nous ne sommes pas là pour nous améliorer mais pour nous reconnaître. Il ne s’agit pas de "travailler sur soi" dans une lutte permanente, mais plutôt d’apprendre à s’accepter dans notre entièreté, avec nos paradoxes et nos contradictions.
Arrêter de vouloir "gérer" ses émotions, et les laisser être 🌊
Dans la quête du bien-être, on entend souvent qu’il faut contrôler ses émotions, ne pas se laisser submerger, rester calme en toutes circonstances. Mais nos émotions ne sont pas là pour être "gérées" comme une liste de tâches. Elles sont des messagères précieuses, des expériences à vivre et à traverser.
🌞 Pas de lumière sans obscurité.
🎭 Pas de joie sans peine.
Nous avons besoin des contrastes pour comprendre la vie. Vouloir supprimer la tristesse, c’est aussi s’empêcher de ressentir pleinement la joie. Vouloir éliminer la peur, c’est risquer de ne plus voir les dangers réels.
Comme le souligne Fabrice Midal, vouloir contrôler ses émotions, c’est parfois une façon de se couper de soi-même. Ce qui nous apaise vraiment, ce n’est pas de les fuir, mais d’apprendre à les accueillir, les laisser nous traverser, sans s’y attacher ni les repousser.
S’autoriser à être humain, tout simplement 🤲
💡 Et si, au lieu de vouloir être une "meilleure version de nous-même", nous décidions d’être pleinement nous-même ?
Cela ne signifie pas qu’il ne faut jamais chercher à évoluer ou à dépasser ce qui nous fait souffrir. Il s’agit plutôt de trouver un équilibre entre transformation et acceptation.
✨ Stabiliser ce qui nous fait du mal, mais sans renier notre humanité.✨ Cultiver nos forces, mais sans nier nos vulnérabilités.✨ Savoir que nous sommes en constante évolution, mais sans nous épuiser dans une quête infinie d’amélioration.
Nous ne sommes pas des projets à optimiser, mais des êtres à vivre.
Et c’est peut-être en arrêtant de vouloir être "plus", que nous découvrirons enfin toute la richesse de ce que nous sommes déjà.
Et vous, que ressentez-vous face à cette injonction au développement personnel ?
Je serais ravie d’avoir votre avis en commentaire ! 😊
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